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Ce matin, le voyageur se réveille dans sa tente. Explorateur, il s'est arrêté là, à la nuit tombée, pour planter son campement et se reposer. Puis, au levé du jour, sans laisser de traces, il s'échappe, emballe son habitat avec quelques tours de ficelles, le porte sur son dos, et pars à l'assaut d'une nouvelle journée. Qu'il soit sur un lieu de passage ou non, le nomade plie et déplie sa maison en une seconde. Ces morceaux de textiles changent de formes, d'apparence. Ils se métamorphoses pour s'adapter aux attentes de leur propriétaire aventurier. Mais son habitat transportable n'est pas seulement fonctionnel. Au cours de son exploration, le voyageur traverse des paysages aux reliefs divers. Tour à tour montagnes, puis champs, puis vallées, ou encore chemin, l'espace évolue pour devenir à la fois décor et habitat. La surface se camoufle.
Cette surface magique change d'image pour le nomade. Elle devient volume en fonction de ses besoins, prolonge son environnement pour perpétuer son voyage et s'efface pour se laisser déplacer. Adaptable et sensible, Textitinérante est une surface caméléon, un tableau ambulant.

Yayoi Kusama
Infinity Mirror Room Fireflies on Water
2002

Yayoi Kusama est une artiste contemporaine peintre, écrivaine et sculptrice d’origine japonaise. Dans cette installation, elle souhaite faire ressentir au spectateur l'immensité de l'espace, jusqu'à s'en oublier soi-même. Pour l'artiste elle-même, il faut plutôt y lire une représentation de la perdition, de l'absence de repères, une représentation concrète des hallucinations et de la folie.

Hito Steyerl
How not to be seen
2013

« How Not to Be Seen » est une vidéo de l'artiste et critique Hito Steyerl, présente cinq leçons d'invisibilité. Sous forme de titres qui divisent la vidéo en sections distinctes mais interdépendantes, ces leçons incluent comment ne pas être vu : 1. Rendre quelque chose invisible pour une caméra, 2. être invisible à la vue de tous, 3. devenir invisible en devenant une image, 4. être invisible en disparaissant, et 5. Devenir invisible en se fondant dans un monde fait d'images.

Prolongement de l'espace

Campement tentes de Bédouins.

Le travail de Janet Echelman défie toute catégorisation, car il recoupe la sculpture, l’architecture, le design urbain, la science des matériaux, l’ingénierie structurelle et aéronautique et l’informatique. L’art d’Echelman se transforme avec le vent et la lumière, et passe d’un «objet que vous regardez, à une expérience dans laquelle vous pouvez vous perdre». Utilisant des matériaux improbables, des particules d’eau atomisées à la fibre d’ingénierie quinze fois plus résistante que l’acier, Echelman combine l’artisanat ancien avec un logiciel de conception informatique pour créer des œuvres d’art qui sont devenues des points focaux de la vie urbaine sur les cinq continents. La sculpture n’est jamais la même en fonction du climat et du temps. Elle est en perpétuelle évolution.

Le refuge Tonneau de Charlotte Perriand

Architecte et designer française, Charlotte Perriand a travaillé avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Son séjour au Japon a marqué son travail. Elle est auteure ou co-auteure de mobiliers aujourd’hui devenus des classiques du design moderne. Préfabriqué en usine, portable à dos d’homme, montage très rapide et en montagne... tel est le concept de ce refuge.